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  • Nicolas Maille

Interview Pink TV :


PinkTV.FR : Christophe, en quelques mots, qui es-tu ? Christophe Garro : Un autodidacte dans le milieu littéraire et théâtral. Après avoir commencé par travailler dans la mode, je scénographie vitrines et expositions pour le Bon Marché. Je fais du théâtre en tant que comédien depuis quelques années. J’ai toujours eu envie de jouer et d’écrire. Un jour, je m’en suis donné l’autorisation.

Après « Deux garçons et la mer » qui était l’adaptation d’un roman de Jamie O’Neill, tu te lances avec « Cold Water » dans ta première création originale. D’où t’es venue l’idée de cette pièce ? A la base, ce fut le besoin d’avoir un autre projet. Deux garçons a été un travail qui m’a porté pendant trois années…. j’ai eu envie d’essayer de prendre la plume, d’écrire pour moi.

Comment as-tu abordé ce travail d’écriture différent ? En regardant autour de moi et en m’inspirant de ce qui m’entoure. Après avoir écrit sur des hommes, j’ai eu envie d’écrire sur des femmes, puis des émotions personnelles ont ressurgi et j’ai développé les personnages de Peter et Clive. Mais je suis content que les spectateurs aiment les caractères de Ruth et Lana. On me parle beaucoup d’elles.

Est-ce qu’il est facile de mettre en scène son propre texte ? Facile et difficile à la fois. Il faut arriver à prendre du recul. Lors des répétitions, quand les comédiens me demandaient un sens sur le texte je leur disais : Il faudra poser la question à l’auteur. Je me suis complètement désolidarisé de ce rôle une fois la pièce écrite afin d’endosser celui d’un metteur en scène qui aurait choisi le texte d’un autre.

Ces deux pièces partagent l’Irlande en commun. Est-ce que tu as des origines irlandaises ou bien est-ce un imaginaire qui te parle ? Je suis tombé amoureux de ce pays au travers d’une histoire d’amour. J’y retourne l’été prochain pour essayer d’écrire mon troisième opus.

Huis clos le temps d’une soirée, alcool, drogue… Tu pousses délibérément tes personnages dans un état limite pour favoriser les révélations et les prises de conscience. Qu’est-ce qui t’intéressais dans cette ambiance à la « Festen » ? L’inspiration vient du cinéma. Je suis un grand cinéphile, et j’aime particulièrement les ambiances de films anglophones qui mettent dans un bocal des amis, une famille, afin de voir ce qui va se passer. C’est ce que j’ai fait. J’ai choisi une maison au bord de mer, un moment léger qui peut être soit le début, soit la fin de l’été, j’ai créé les personnages et je les ai regardé évoluer. J’avoue qu’ils m’ont parfois surpris.

C’est aussi une pièce sur le deuil amoureux. Peux-tu nous en dire plus ? Difficile d’en parler, mais j’ai fait mon deuil, cela fut douloureux, et l’est encore parfois. Mais le chemin en vaut le coup.

Comment s’est fait le casting ? L’auteur que j’étais avait une idée bien précise des comédiens que je souhaitais. Le metteur en scène que je suis devenu a laissé libre cours à l’imagination, et la liberté aux comédiens de donner leur âme à leurs personnages.

C’est en écoutant une chanson de Damien Rice que t’es venu le titre de la pièce. En quoi s’est-il soudain imposé comme une évidence ? J’écoutais tous les jours cet album sur mon Ipod en allant au boulot. Je n’arrivais pas à trouver de titre à la pièce depuis de longs mois… Et puis soudain, je me suis dit mais oui, l’eau froide, l’Irlande, cet album que j’adore, la solitude face à la vie… Il y a eu aussi la magnifique photo de Jean-Baptiste Huong qui sert d’affiche à la pièce.

Quelle est pour toi la réplique que tu préfères ou qui est la plus révélatrice de l’essence de la pièce ? C’est Sean qui la dit : “On naît seul, on meurt seul et entre ces deux moments face à l’absurdité et l’incompréhension de la chose, on essaie de s’en sortir. Alors on expérimente, certains se perdent dans la fête l’alcool, le sexe, d’autres dans la quête d’un savoir qui leur donnerait un semblant de réponse, d’autres encore dans une moralité qui les conforte. » Et là je pense à Dalida : « Pour ne pas vivre seul » ! (rires).


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