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  • Olivier Seudre pour Actu-Gay.com

Interview de Christophe Garro


Bonjour Christophe, comment décrirais-tu ce que tu fais aujourd’hui ?

Je réalise enfin mes passions. J’ai osé prendre la plume et écrire, et je me suis donné le droit de mettre en scène et de me faire accepter dans un milieu qui au départ ne m’était pas destiné.

Qu'est-ce qui t'a conduit à faire ça ? Vocation ? Hasard ? Envie de célébrité ?

Non, la célébrité n’est certes pas le but recherché. Longtemps j’ai fait les choses en essayant d’aller directement au résultat, et puis un jour j’ai compris que ce n’était pas tant le résultat qui comptait que le cheminement pour y arriver. La difficulté, le don de soi, le travail. A la fin d’un projet on n’est plus tout à fait le même. On a découvert des choses sur soi, on s’est dépassé, on a grandi.

Tu as produit et mis en scène « Deux garçons, la mer » en 2014. Pourquoi avoir choisi cette pièce ?

Je suis littéralement tombé amoureux de ce roman dont les thèmes résonnaient si fort à celui que je suis au fond de moi. Au début je n’ai pas réalisé ce que j’entreprenais en l’adaptant pour le théâtre, mais c’était vital, et puis un jour je me suis rendu compte que je portais une montagne, ça m’a fait peur, mais je n’avais d’autre choix que de l’amener là où j’avais décidé. Ce fut une aventure grandiose.

Tu viens de terminer ton roman « Tybalt & Mercutio ». Sans tout nous dévoiler, peux-tu nous en livrer la trame ?

Il s’agit, comme dans Roméo et Juliette, d’une histoire d’amour impossible. Deux comédiens tombent amoureux l’un de l’autre, mais leurs différences empêchent la relation de s’épanouir. J’ai voulu comprendre ce que chacun ressent dans une relation, de par sa propre identité, j’ai alors donné la parole aux sentiments des deux protagonistes.

Dans quelques jours, nous pourrons aller voir « Cold Water » au Théâtre Clavel, pièce dont tu es l’auteur et le metteur en scène. Une suite à « Deux garçons, la mer » ?

Pas une suite, non, mais le deuxième opus de ce qui sera certainement une trilogie irlandaise. La pièce est née du besoin d’avoir un autre but après Deux garçons, alors j’ai essayé d’écrire, d’inventer des personnages, de les mettre en situation et de voir comment ils allaient évoluer. J’ai eu beaucoup de plaisir à entendre rire les spectateurs lors de la première.

L’Irlande semble très présente dans tout ce que tu fais. Y a-t-il une raison particulière ? Est-ce le lieu choisi pour ta villégiature ?

Je suis tombé amoureux de ce pays, de son peuple, de son histoire. Allons savoir pourquoi ! J’ai prévu d’y séjourner deux mois l’été prochain, pour travailler sur mon nouveau projet…

Entre écriture de scénari et écriture de romans, à quoi va ta préférence ?

L’écriture romanesque et très différente de l’écriture théâtrale. Ce sont deux univers complémentaires pour moi. Je dirais qu’il me semble plus facile d’écrire pour le théâtre, mais je n’ai pas encore assez d’expérience pour pouvoir en juger. Cependant, j’aimerais arriver à écrire un deuxième roman, plus dense. J’aimerais décrire ce qui fait ma vie, ce qui m’entoure. Je suis fasciné par Proust.

Tu sembles très attaché aux acteurs que tu mets en scène. Est-ce une seconde famille ?

Chaque projet est fait de rencontres, et les rencontres artistiques peuvent se transformer en amitié. Mes amis sont ma famille.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) jeune qui souhaiterait se lancer dans l’écriture ?

Du courage et de l’abnégation. Ne jamais penser que cela sera facile, mais ne jamais se décourager non plus. Si on est sincère alors le projet est juste.

Y'a-t-il un rêve que tu voudrais réaliser ?

Oh il y en a plusieurs, notamment une pièce très belle que je souhaite arriver à mettre en scène un jour.

Un mot pour conclure ?

Slainte ! (cela se prononce sloncha) et ça veut dire santé en irlandais.

« Tybalt & Mercutio », en vente à la librairie Les Mots à la Bouche (Paris) ou sur le site de l’auteur au prix de 14,00 €.

« Cold Water », à partir du 14 février 2017 au Théâtre Clavel (Paris), les mardi et mercredi à 21h30 jusqu’au 26 avril.


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